EEMI arnaque ou bonne école ? Notre analyse complète et les avis des étudiants pour trancher

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Vous envisagez de rejoindre l’EEMI et vous vous interrogez sur sa fiabilité ? Cette question revient souvent chez les futurs étudiants, confrontés à des avis contradictoires sur internet. Entre témoignages enthousiastes et critiques virulentes, difficile de se forger une opinion claire. Nous avons mené une enquête approfondie pour vous présenter une analyse objective de cette école du digital, basée sur des données vérifiables, des témoignages d’anciens étudiants et des informations officielles. Notre objectif est simple : vous fournir tous les éléments nécessaires pour prendre votre décision en toute connaissance de cause.

Présentation de l’EEMI : une école du digital fondée par des entrepreneurs du web

L’EEMI, ou École Européenne des Métiers de l’Internet, a vu le jour en 2011 grâce à trois figures emblématiques de l’entrepreneuriat français. Jacques-Antoine Granjon, fondateur de Veepee (anciennement Vente-privée.com), Xavier Niel, créateur de Free, et Marc Simoncini, à l’origine de Meetic, se sont associés pour créer cette institution. Le projet est né d’un constat simple : ces entrepreneurs rencontraient des difficultés à recruter des profils spécialisés dans le web, capables d’allier compétences techniques et vision transversale. Chacun des trois fondateurs a investi 500 000 euros dans ce projet éducatif, témoignant d’un engagement personnel fort.

L’école propose aujourd’hui des formations de Bac à Bac+5, structurées autour de trois piliers fondamentaux : le développement web, le design interactif et le marketing digital. Le Bachelor Chef de Projets Digitaux, d’une durée de trois ans, permet d’acquérir des bases transversales avant de se spécialiser. Les Mastères, quant à eux, offrent une expertise poussée dans des domaines comme le Lead Développeur Full Stack ou le Marketing Digital Data & IA. L’école a étendu sa présence géographique avec des campus à Paris (au prestigieux Palais Brongniart), Lyon et Orléans, et propose des parcours en formation initiale ou en alternance dès la première année.

Les critiques et accusations portées contre l’EEMI

Les reproches adressés à l’EEMI sont multiples et méritent d’être examinés avec attention. Le premier point de friction concerne les frais de scolarité, jugés disproportionnés par de nombreux étudiants. En formation initiale, certains cursus dépassent 9 000 euros par an, un montant que plusieurs anciens élèves estiment inadéquat au regard des prestations fournies. Les témoignages recueillis sur des plateformes comme Custplace ou Trustpilot font état d’équipements informatiques obsolètes, de locaux insuffisamment modernes pour une école spécialisée dans le numérique, et d’une qualité d’enseignement variable selon les intervenants.

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L’organisation administrative constitue un autre sujet de mécontentement récurrent. Des étudiants rapportent des retards dans les réponses, des changements de planning impromptus et un accompagnement limité dans la recherche d’alternance, pourtant présentée comme un atout majeur de l’école. Plus préoccupant encore, certains anciens élèves dénoncent des pratiques de censure : des demandes de suppression d’avis négatifs sur internet et même des mises en demeure envoyées à des blogueurs ayant publié des critiques. Pour approfondir ces questions, vous pouvez consulter cette analyse détaillée sur les controverses entourant l’école. Ces pratiques, si elles sont avérées, soulèvent des questions éthiques sur la transparence de l’établissement.

Les témoignages positifs des étudiants de l’EEMI

Malgré les critiques, l’EEMI compte de nombreux étudiants satisfaits qui vantent la qualité de leur expérience. Le modèle pédagogique basé sur l’apprentissage par la pratique est régulièrement salué : workshops intensifs, hackathons, projets réels pour des clients, autant d’occasions de développer des compétences opérationnelles. Les promotions restreintes, avec une moyenne de 25 étudiants par classe, favorisent un accompagnement personnalisé et une proximité avec les intervenants que l’on ne retrouve pas dans les grandes écoles traditionnelles.

Les anciens élèves apprécient particulièrement la qualité des intervenants, tous professionnels en activité dans leurs domaines respectifs. Cette connexion directe avec le monde de l’entreprise garantit des enseignements actualisés et pertinents. Un témoignage publié sur Custplace illustre cette satisfaction : « Actuellement en reconversion professionnelle, j’ai rejoint l’EEMI pour devenir chef de projet digital. Grâce à une première année transverse, je suis désormais en alternance e-business. Les professeurs sont à l’écoute et répondent à nos questions très facilement. » D’autres étudiants soulignent l’ambiance conviviale, la vie associative dynamique et les opportunités de networking offertes par l’école, autant d’éléments qui contribuent à une expérience estudiantine enrichissante au-delà des cours magistraux.

Reconnaissance des diplômes et certifications RNCP

La question de la reconnaissance officielle des diplômes est centrale dans votre choix d’orientation. L’EEMI délivre plusieurs titres inscrits au Répertoire National des Certifications Professionnelles. Le Bachelor Chef de Projets Digitaux correspond à un titre RNCP niveau 6, enregistré sous le numéro RNCP 35541, reconnu par l’État et valable jusqu’en avril 2026. Cette certification atteste d’une qualification équivalente à une licence (Bac+3) et est reconnue par France Compétences, l’organisme national de régulation des certifications professionnelles.

Pour mieux comprendre la hiérarchie des diplômes, voici un tableau comparatif des différents niveaux de certification proposés dans le secteur du digital :

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Niveau RNCPÉquivalence académiqueType de diplômeExemple à l’EEMI
Niveau 5Bac+2BTS, DUTTitres professionnels niveau 5
Niveau 6Bac+3Licence, BachelorChef de Projets Digitaux (RNCP 35541)
Niveau 7Bac+5Master, MastèreExpert en architecture et développement logiciel

Cette reconnaissance officielle garantit que le diplôme répond à des critères précis en termes de compétences professionnelles. L’admission au Bachelor nécessite l’obtention du baccalauréat, toutes filières confondues, et l’évaluation se fait par blocs de compétences, permettant une validation progressive du cursus. Sur le marché du travail, cette certification facilite l’accès aux postes de chef de projet digital, traffic manager, développeur web ou UX designer, des métiers identifiés comme stratégiques par France Stratégie dans le cadre de la transformation digitale des entreprises.

Taux d’insertion professionnelle et débouchés réels

Les chiffres d’employabilité communiqués par l’EEMI méritent un examen approfondi. L’école affiche un taux d’insertion de 95% à six mois pour les titulaires du Bachelor, avec un salaire moyen de 44 000 euros bruts annuels à la première embauche. Ces données globales cachent toutefois des disparités selon les spécialisations. Le programme Lead Développeur Full Stack affiche des résultats particulièrement solides : 97% des diplômés sont en emploi six mois après la sortie, avec un salaire moyen de 38 900 euros bruts annuels et 95% d’insertion dans les métiers visés.

Le programme Marketing Digital Data & IA présente des chiffres légèrement inférieurs, avec 86% d’insertion à six mois et un salaire moyen de 36 600 euros bruts annuels. Ces écarts s’expliquent en partie par la forte demande du marché pour les profils techniques de développeurs, comparée aux postes marketing plus concurrentiels. Néanmoins, ces statistiques doivent être nuancées par certains témoignages d’anciens étudiants qui rapportent une reconnaissance limitée du diplôme auprès de certains recruteurs, particulièrement dans les grandes entreprises traditionnelles. Le réseau d’entreprises partenaires de l’école, s’il existe, semble inégalement mobilisé selon les campus et les spécialités, ce qui peut complexifier la recherche d’opportunités professionnelles pour certains diplômés.

Coût de la formation et options de financement

La structure tarifaire de l’EEMI varie considérablement selon le mode de formation choisi. Pour les étudiants optant pour l’alternance, que ce soit en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, la situation est claire : les frais de formation sont intégralement pris en charge par l’entreprise d’accueil via son OPCO (Opérateur de Compétences). L’étudiant ne débourse donc aucun frais de scolarité, ce qui représente un avantage financier considérable. Cette modalité s’applique dès la première année du Bachelor et constitue l’option privilégiée par une majorité d’étudiants.

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En revanche, pour les parcours en formation initiale, les tarifs peuvent atteindre 9 500 euros par an pour certains Mastères, comme le Lead Développeur Full Stack. L’école propose des solutions de financement : paiement échelonné, stages rémunérés obligatoires (2 à 6 mois selon les années), et possibilité de basculer vers l’alternance en cours de cursus. Comparée à d’autres écoles du digital privées, l’EEMI se situe dans une fourchette tarifaire moyenne, bien en deçà des grandes écoles de commerce proposant des spécialisations digitales (qui peuvent facturer entre 12 000 et 15 000 euros annuels), mais au-dessus des formations universitaires publiques. Cette question du rapport qualité-prix reste centrale dans l’évaluation de l’établissement et doit être mise en balance avec vos objectifs professionnels et vos moyens financiers.

Notre verdict : pour qui l’EEMI est-elle adaptée ?

Après analyse des éléments factuels et des témoignages contradictoires, nous pouvons identifier des profils d’étudiants pour lesquels l’EEMI représente un choix pertinent. L’école convient particulièrement aux personnes recherchant une formation en alternance dans le digital, permettant d’acquérir une expérience professionnelle tout en étudiant sans frais de scolarité. Les étudiants privilégiant les petites promotions et un accompagnement personnalisé, plutôt que l’environnement anonyme des grandes structures, y trouveront également leur compte. Si vous valorisez une pédagogie axée sur la pratique, avec des intervenants issus du terrain plutôt que des enseignants-chercheurs théoriciens, ce modèle peut correspondre à vos attentes.

À l’inverse, certains profils devraient envisager d’autres options. Les étudiants disposant d’un budget limité et ne pouvant accéder à l’alternance dès la première année risquent de rencontrer des difficultés financières. Ceux qui recherchent une institution avec une forte notoriété auprès des grands groupes internationaux, ou qui visent des carrières dans des secteurs traditionnels exigeant des diplômes très reconnus, pourraient trouver le titre EEMI insuffisamment valorisé. Voici une synthèse des éléments à prendre en compte dans votre décision :

Points forts identifiés : L’alternance accessible dès la première année avec prise en charge financière totale, la pédagogie pratique favorisant l’opérationnalité immédiate, les petites promotions permettant un suivi individualisé, les intervenants professionnels en activité garantissant des enseignements actualisés, et les locaux prestigieux du Palais Brongniart à Paris.

Points faibles relevés : Les frais de scolarité élevés en formation initiale sans garantie proportionnelle de qualité, des équipements informatiques jugés obsolètes par certains étudiants, une organisation administrative perfectible avec des réponses parfois tardives, un accompagnement variable dans la recherche d’alternance selon les campus, et une reconnaissance du diplôme inégale selon les secteurs d’activité et les entreprises.

Avant de prendre votre décision finale, nous vous recommandons vivement de visiter l’école lors des journées portes ouvertes, d’échanger directement avec des étudiants actuels sans la présence de l’administration pour obtenir des retours authentiques, et de vérifier l’adéquation entre les métiers visés par vos formations et votre projet professionnel réel. N’hésitez pas à contacter d’anciens diplômés sur LinkedIn pour recueillir leurs retours d’expérience sur leur insertion professionnelle et la valeur du diplôme plusieurs années après l’obtention. Cette démarche proactive vous permettra de prendre une décision éclairée, adaptée à votre situation personnelle et à vos ambitions professionnelles dans le secteur du digital.

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